Il fut d'abord au XIIe siècle un petit castrum élevé sur un rocher aux flancs battus par la Durance. Propriété des archevêques d'Aix jusqu'à son acquisition par le roi René en 1475 qui le fit aménager pour en faire un lieu de villégiature. Incendié et ruiné par Charles Quint en 1536, le château sera restauré par le seigneur de Peyrolles François-Marie de Cazeneuve à la fin du XVIe et somptueusement agrandi aux XVIIe et XVIIIe siècles par la noble famille de Laurens dans un style Louisquatorzien. La proximité des Carrières de Sainte-Anne a grandement favorisé le projet d'extension du château. Aujourd'hui siège de la mairie, de l'école de musique et de quelques résidents privés, le château bénéficie d'importants travaux qui vont lui redonner le faste qui fut le sien au XVIIIe siècle, retrouvant ses façades aux ouvertures harmonieuses, ses cheminées de toit en pierres taillées, son intérieur et planchers rénovés. Bientôt sa belle terrasse côté soleil levant retrouvera sa fontaine qui avait été ensevelie au XIXe pour accueillir la cour de 'école communale.
Connue depuis plusieurs siècles par la population locale sous le nom de grotte aux Mascarons, ce n’est qu’en 1979 que cette petite grotte située sous le château dévoilera une particularité unique en Europe : Des empreintes de palmiers datant de la fin du Miocène sont identifiées par les spécialistes. Les dernières études géologiques la situerait autour de 10 millions d’années avant le présent (Tortonien, avant-dernière subdivision du Miocène) . La plus grande empreinte mesure un mètre de diamètre et deux mètres de hauteur. On dénombre au total, une quinzaine d'empreintes de tailles différentes. Se visite sur RDV uniquement.
L'église Saint-Pierre est du XIIe siècle. A l'origine, c'était une petite église romane bâtie sur le rocher (on voit encore le chœur primitif et une abside). Elle fut agrandie une première fois au temps du roi René (XVe siècle) notamment pour y rajouter des chapelles sur les côtés dans le style gothique. Au XVIIe siècle elle prend sa dimension définitive par l'agrandissement de sa nef et de ses travées, par la construction de la façade et du clocher. Lors de travaux de voirie réalisés en 2017 autour de l'église, des tombes médiévales ont été découvertes.
De style roman provençal, on ne sait rien sur la construction de cette chapelle. Construite sur un piton rocheux probablement au XIIe siècle comme le fut sa "grande sœur' la chapelle Sainte-Croix de l'abbaye de Montmajour dont elle partage cette même forme de trèfle à 4 feuilles qui les rend exceptionnelles en Provence.. Fût-elle construite de retour de croisade? Le style oriental le laisse penser. Une légende locale dit qu'un tombeau de chevalier se trouverait dans la crypte, devenue inaccessible, de la chapelle peyrollaise. A l'intérieur des fresques remarquables du XIIIe, des graffitis navals du XVe et un imposant retable en bois de 1608 sont à voir absolument. La chapelle Saint-Sépulcre accueillit une confrérie de pénitents au XIXe siècle dont on peut voir encore une croix de procession.
A l'époque médiévale ce beffroi était le point d'entrée de l'enceinte fortifiée et en protégeait l'accès. Au XVIIe ou XVIIIe siècle le beffroi fut élevé pour porter un campanile qui sonnait les heures laïques quand l'église sonnait les heures de prière. Au XIXe siècle une horloge mécanique fut installée. Deux fontaines à tête de lion apportent fraicheur et charme à cette tour de l'horloge.
Appelés autrefois les montjoies, de nombreux oratoires sont disséminés dans le village et sa périphérie. Ste Anne, st Marc, st Joseph, Marie-Madeleine qui protège les pèlerins vers saint-Maximin, l'oratoire Mère-de-Dieu et sa prière aux malades en latin et, le plus ancien de tous, l'oratoire Notre-Dame (dit du Plan)daté de 1481 en direction de ND d'Astors.
Construit au 2ème siècle, cet aqueduc alimentait Aquae sextiae, Aix en Provence, en eau de source. De Jouques en passant par Peyrolles, Meyrargues et Venelles, en souterrain ou par voie aérienne, un travail colossal réalisé en cinq années seulement par cinq mille ouvriers sur 32 kms environ. Sur Peyrolles, dans l'ancienne carrière du vallon Ste Anne, vous pourrez découvrir un vestige de cet ouvrage remarquable.
Touchée par plusieurs épidémies au moyen-âge, la Provence fut notamment ravagée par les pestes de 1347 et de 1720. St Roch fut invoqué pour protéger la population et une légende locale dit même qu'elle s'arrêta aux portes de Peyrolles. Cette chapelle serait probablement du 17ème ou 18ème siècle mais un oratoire ou une petite chapelle devait marquer l'entrée du village bien avant. Certains habitants du quartier aiment encore venir s'y recueillir au soleil couchant.
Cette chapelle de grande dimension fut construite au XIIe siècle probablement sur un ancien temple romain( une tête de Pomone antique fut trouvée sur le lieu pendant des travaux de rénovation). On ne peut plus la visiter suite à de nombreuses dégradations et actes de vandalisme mais le lieu reste agréable avec un coin ombragé équipé de tables pour pique-niquer.
Le centre ancien cache des vestiges de différentes époques allant du moyen-âge à la Renaissance. Près de l'église Saint-Pierre, une tour ronde du XIIIe rappelle le temps où le village était fortifiée. Un fronton de porte, rue de l'église, porte la date 1663 époque d'une Provence sous le règne de Louis XIV, qui devint à la Révolution siège de la Mairie. Vous pourrez aussi découvrir la fontaine Neuvière du XVIIIe au gré des vieilles ruelles pavées.
Carrières à ciel ouvert exploitées jusqu'en 1930, elles se trouvent à deux kilomètres du village. La roche jaunâtre est une molasse marine de la période Tortonienne de la fin l'ère tertiaire( -11,6 et -7,2 Millions d'années) qui provient du dépôt dans la mer de grains de sable et de débris de fossiles marins variés. Lors de son exploitation les carriers tombèrent sur l'ancien aqueduc romain de la Traconnade datant du IIe siècle et encore visible au milieu de la Carrière. Faisant parti du sentier du Loubatas vous pourrez facilement découvrir ce lieu chargé d'Histoire. Accès libre.